jeudi 22 décembre 2011

piernik - pain d'épices

La Pologne du XIIIème siècle connaissait déjà des gâteaux à base de miel et de farine. On les appelait des Miodownik, ou gâteau au miel. Par la suite, des épices orientales, ont été introduites dans les recettes. Ces épices se sont popularisée progressivement, dont du poivre, qui a donné son nom au pain d'épices polonais : pierny veut dire poivré en polonais.
Traditionnellement, la pâte pour préparer le Piernik Staropolski était préparée des mois voir des années à l’avance afin qu’elle puisse mûrir dans un endroit frais et bien ventilé. Certaines familles de la noblesse terrienne avaient pour tradition de préparer la pâte à Piernik au moment de la naissance de leurs filles, pour ensuite la donner comme dots.
Vous pouvez préparer la pâte 2 à 6 semaines à l'avance et la conserver au frigo. Cette méthode vous permet d'obtenir un Piernik au goût typique et qui se conserve très longtemps.
Nous sommes aujourd’hui au XXIe siècle et notre vie trépidante laisse peu de place à la préparation, 6 semaines à l’avance, du piernik de Noël. Il existe heureusement d’autres recettes ingénieuses qui nous permettent de le préparer au dernier moment, afin qu’il ne manque pas à la table du Réveillon de Noël. En voici une version:



piernik - pain d'épices - pour 8 personnes:
300 g de farine
200 ml de lait
150 g de miel
100 g de sucre roux
50 g de beurre
2 œufs
30 g d’oranges confites haché finement
3 c. à c. de bicarbonate de sodium
2 c. à c. de cannelle moulue
1 c. à c. de muscade moulue
1 c. à c .de gingembre moulu
½ c. à c. de clous de girofle moulus
1 pincée de poivré noire

Beurrer un moule à cake. Le parsemer légèrement de farine.
Faire chauffer le sucre et le beurre dans une casserole. Y ajouter le miel, tous les épices et laisser cuire à feu doux 2-3 minutes. Enlever la casserole du feu et laisser refroidir un peu.
Ajouter les oeufs un par un, tout en mélangeant le tout. Incorporer la farine et le lait petit à petit. Continuer de mélanger jusqu’à obtention d’une pâte homogène. Y incorporer oranges confites.
Verser la préparation dans le moule et faire cuire 50 min. environ dans un four préchauffé à 180°C. Avant de sortir le piernik du four, vérifier la cuisson en enfonçant la lame d'un couteau. Elle doit ressortir sèche. Laissez refroidir avant de démouler.

confiture de pruneaux:
250g de pruneaux
eau bouillante
3 c.à s. de rhum
2 c.à s. de sucre roux

Couvrir les pruneaux d’eau bouillante et les laisser tremper une heure. Ajouter le sucre et faire cuire à feu doux jusqu’à ce qu’elles commencent à se défaire. Ajouter le rhum et poursuivre la cuisson 5 minutes encore.
Couper le piernik en deux dans le sens de la longueur. Y étaler la confiture et couvrir avec la deuxième moitié en appuyant légèrement.

nappage au chocolat:
250 g de chocolat noir
125 g de crème fraîche
1 c. à s. de beurre

Hacher grossièrement le chocolat et le mettre dans un bol. Faire bouillir la crème fraîche.
La verser sur le chocolat et ajouter le beurre. Mélanger jusqu'à ce que le nappage devienne lisse et brillant.
L’étaler rapidement sur le piernik à l’aide d’une la spatule.

Bon appétit !

mardi 20 décembre 2011

barszcz wigilijny - borscht de noël

Cette soupe est une forme de czerwony barszcz (prononcez tchervoné barchtch : bortsch rouge). Il s'agit de la variante typique servie au réveillon de Noël. C'est elle qui ouvre le repas et elle a toujours été présente sur la table de fête de ma famille, aussi loin que porte sa mémoire. Les plus anciennes traces écrites décrivant ce fameux borscht de Noël dans la littérature polonaise remontent au XVIème siècle.
Traditionnellement, la base du borscht rouge est constituée de bouillon de viande, de poisson ou de légumes, à l'exception de la version préparée pour la Nativité. En effet, aucun produit carné n'est consommé durant le Réveillon de Noël. La Pologne catholique fête l'arrivée de son Sauveur en mangeant "maigre", mais sans se serrer la ceinture : en effet, ce ne sont pas moins de douze plats qui seront servi le soir du 24 décembre.
La betterave rouge constitue l'ingrédient de base de cette soupe. Pour être précis, on devrait utiliser du "zakwas buraczany", c'est à dire des betteraves fermentées préparées 3 à 4 jours à l'avance. Bien souvent, on utilise des betteraves fraîches auxquelles on ajoute du vinaigre ou du jus de citron. Les autres ingrédients sont des légumes et des bolets séchés.
Le borscht de Noël est frappant par son impressionnante couleur rouge sang. C'est une soupe délicieuse, facile à préparer, servie traditionnellement avec des "uszka" ou petites oreilles, qui sont des petits raviolis qui évoquent cet organe. Ils sont généralement farcis de champignons séchés, et, dans certaines familles, de choucroute.




borscht de noël - pour 4 personnes:
1.5 kg de betteraves
1,5 l d'eau
4 bolets séchés
3-4 gousses d’ail,
3 feuilles de laurier
1 oignon
sel
sucre
quelques grains de poivre noir
jus de citron

Peler les betteraves préalablement lavées à l’eau courante. Les couper en fines tranches et les mettre dans un grand pot en terre cuite ou en verre. Y ajouter les épices, les gousses d’ail écrasées, l’oignon coupé en quarts et une cuillérée à café de sel. Couvrir le tout d’eau chaude bouillie et recouvrir d’un linge. Mettre le pot dans un endroit chaud, pour 3-4 jours environ, afin que les betteraves puissent fermenter. Enlever l’écume qui s’est créée à la surface du pot et passer le liquide au travers d’une passoire fine. Ajouter les bolets séchés, un cube de bouillon végétarien et chauffer doucement sans bouillir.
Rectifier l'assaisonnement avec sel, poivre, sucre et jus de citron. Le borscht devrait avoir un goût sucré-salé et bien épicé.
Servir chaud accompagné de petits raviolis à la choucroute et champignons séchés.

Bon appétit !